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LGBT : histoire de ce sigle et sigles alliés

    « LGBT : histoire de ce sigle : Les termes utilisés historiquement pour désigner les personnes qui ne s’inscrivent pas dans les genres hétérosexuels manquaient de spécificité. En effet, les gens utilisaient souvent des mots désagréables pour normer ces personnes qu’ils trouvent bizarres.

    Cependant, au fil du temps, le langage a évolué et les personnes concernées se sont construit une identité. Par conséquent, les termes utilisés pour désigner la communauté ont également changé sans cesse à mesure que les mouvements de libération des minorités sexuelles s’élargissent. 

    Actuellement, le terme qui semble faire l’unanimité pour désigner ces personnes est le sigle LGBT. Il est loin d’être une simple collection de lettres qui représentent les identités du genre, puisque chacune d’elles incarne une histoire.

    Derrière ce sigle, se cache le combat des gays à la quête de leur acceptation dans la société. Ainsi, suivez dans cet article, l’histoire du sigle LGBT et les sigles alliés. »

    Chapitre 1 : Toute une histoire autour du terme LGBT

    La relation entre les personnes de même sexe existe depuis des lustres. La documentation sur le sexe montre également que toutes les civilisations ont quasiment connu des personnes non hétérosexuelles. Mais ces personnes sont appelées avec différents noms selon les pays et les époques. Ce chapitre est consacré à l’histoire du sigle LGBT.

    1.1. L’utilisation du sigle “LGBT” pour désigner les homosexuels

    LGBT est un sigle qui désigne les :

    • Lesbiennes ;
    • Gays ;
    • Bisexuels ; 
    • Transgenres.

    Utilisé depuis les années 90, il remplace le terme gay qui représentait toute la communauté LGBT. Le sigle a vite été adopté par la majorité des médias aux États-Unis et dans les pays anglo-saxons.

    L’usage de ce sigle s’est étendu ensuite à d’autres pays qui utilisent les mêmes initiales pour désigner cette communauté comme l’Argentine, la France ou la Turquie.

    Source : freepik

    Avant la révolution sexuelle des années 1960, il n’y avait pas de vocabulaire commun pour désigner la non-hétérosexualité. Le terme le plus proche était le “troisième genre” et son utilisation remonte aux années 1860.

    Seulement, il n’a jamais gagné une large acceptation aux États-Unis. Le premier terme largement utilisé était “homosexuel”, mais il avait à l’origine une connotation péjorative. Ainsi, il a été remplacé par “homophile” dans les années 50 et 60.

    Mais à partir des années 70, les gens ont commencé à utiliser le terme “gay” qui a été adopté d’abord par la communauté homosexuelle.   Au fil du temps, comme les lesbiennes se sont forgé une identité plus publique, l’expression “gay et lesbienne” est devenue plus commune.

    1.2. Le rôle des émeutes de Stonewall dans l’adoption du sigle LGBT

    Les émeutes de Stonewall à New York, vers la fin des années 70 ont provoqué beaucoup de changement en faveur des mouvements de libération gay. Elles sont nées après une descente musclée de la police dans le bar gay Stonewall Inn”.

    Les émeutes de Stonewall et les origines de la Gay Pride racontées par Fred Sargeant et Flavia Rando

    Intrigués par l’action policière, clients du bar et riverains restèrent dehors, s’agitant à mesure que la police devenait plus brutale. Ils ont essayé d’incendier le bar et se sont montrés plus hostiles envers la police. Malgré les tentatives de dispersion la police, des manifestations se poursuivirent dans le quartier pendant cinq jours additionnels, mobilisant des milliers de personnes.

    Source : googleusercontent

    Suite aux émeutes de Stonewall, certains gays et lesbiennes ont été moins accueillants envers les bisexuels et transgenres. Toutefois, ils contredisent que les transgenres renforcent les stéréotypes et les bisexuels sont des gays ou lesbiennes refoulés. Par conséquent, chaque groupe a lutté pour sa propre identité, excluant d’autres sous-groupes. Malheureusement, ce conflit persiste. Cependant, Stonewall a alimenté les mouvements de libération, et son héritage principal est le « Christopher Street Liberation Day », le premier anniversaire de Stonewall. Après l’exaltation du changement suite aux émeutes de Stonewall, de manière surprenante, certains gays et lesbiennes sont devenus moins enclins à accepter les bisexuelles ou transgenres.

    Source : pinimg

    Il est considéré comme la première parade de la fierté homosexuelle en Amérique avec le slogan « Dites-le bien fort, les gays sont fiers« . Depuis lors, le mois de juin est considéré comme le mois de la fierté et des millions de personnes se mobilisent chaque année.

    Les participants organisent des séries d’évènements qui s’étalent sur tout le mois. Il s’agit de :

    • Défilés ;
    • Pique-niques ;
    • Concerts ;
    • Symposiums ;
    • Fêtes ;
    • Ateliers.

    1.3. La revendication d’une identité féminine distincte “Lesbienne”

    « Les lesbiennes sont des femmes homosexuelles qui sont attirées sexuellement et romantiquement par d’autres femmes et, en 1955, la première organisation lesbienne aux États-Unis a été créée par Phyllis Lyon et Del Martin sous le nom de Daughters of Bilitis. Toutefois, elle s’est éclatée en 1970 après les émeutes de Stonewall en raison des différends entre les membres sur la direction que l’organisation devait suivre : se concentrer sur les questions féministes ou les droits des homosexuels. »

    Les femmes étaient également frustrées par le leadership masculin de la plupart des mouvements de libération des homosexuels. D’autre part, les lesbiennes féministes qui s’attachent à l’égalité considèrent la disparité des rôles entre les hommes et les femmes dans une société comme patriarcale.

    Source : cloudfront

    Les féministes lesbiennes ont évité le jeu de rôle de genre qui avait été omniprésent dans les bars, ainsi que le chauvinisme perçu des gays. En effet, les gays pensaient que les hommes étaient supérieurs aux femmes. Cela se manifestait par des stéréotypes négatifs à l’égard des femmes.

    En conséquence, beaucoup de féministes lesbiennes ont refusé de travailler avec des gays, ou d’adhérer à leurs causes. Les lesbiennes ayant un point de vue plus différent estiment qu’elles sont nées homosexuelles et utilisent le terme “lesbienne” pour définir l’attraction sexuelle.

    Elles considèrent alors la démarche de celles qui refusent de collaborer avec les gays comme préjudiciable à cause des droits des homosexuels.

    1.4. Le terme “Gay” pour désigner les hommes homosexuels

    Le terme gay est apparu au XXe siècle, mais est devenu le terme préféré de la génération Stonewall. Cette génération ne considérait pas l’homosexualité comme une déficience mentale.

    Historiquement, ce terme était utilisé comme un raccourci pour désigner l’ensemble des identités non hétérosexuelles. Mais, la multiplication des mouvements de libération des minorités sexuelles après Stonewall a engendré l’émancipation de chacune des identités du genre.

    Source : tetu

    « De plus, la montée en puissance des mouvements féministes, bisexuels et transgenres remettait en cause l’usage du terme “gay” pour désigner toute la communauté. Par conséquent, c’est dans ces conditions que les gens ont commencé par employer le sigle LGBT. De nos jours, en raison de ces changements, le terme gay s’est vidé de son sens historique et ne désigne plus que les hommes homosexuels. »De plus, la montée en puissance des mouvements féministes, bisexuels et transgenres remettait en cause l’usage du terme “gay” pour désigner toute la communauté. C’est dans ces conditions que les gens ont commencé par employer le sigle LGBT.

    Aujourd’hui, le terme gay s’est vidé de son sens historique et ne désigne plus que les hommes homosexuels.

    1.5. L’identité du genre “Bisexuelle”

    Les bisexuelles sont des personnes qui reconnaissent être attirées par plus d’un sexe. D’après une étude de Williams Institute, plus de 50% des gays et des lesbiennes s’identifient comme bisexuelles.

    Source : glaad

    « Cela laisse à croire que la population bisexuelle est très importante au sein de la communauté LGBT. Par ailleurs, les personnes bisexuelles sont moins susceptibles de faire leur “coming out”. Néanmoins, elles se regroupent au sein d’une communauté et se mobilisent autour des événements annuels. En plus, ils se réunissent également avec les autres sous-groupes de la communauté LGBT pour des évènements tels que : »

    • Les défilés de la fierté ;
    • La défense des droits des minorités sexuelles ;
    • La marche nationale.

    1.6. Les personnes “Transgenre” au sein de la communauté LGBT

    Le terme transgenre a été avancé par certains activistes comme Kate Borntein, Leslie Feinberg et Riki Wilchins dans le but de réunir les personnes qui n’adhèrent pas au binaire du genre. Ces personnes ont une identité de genre qui ne correspond pas à leur sexe de naissance.

    Elles expriment leur genre différemment de ce que la société attend d’elles.  Ces personnes qui défiaient les normes et les attentes en matière de genre commençaient aussi à s’identifier comme transgenre.

    Le terme transgenre a également été adopté par certaines personnes qui ne souhaitent pas s’identifier comme transsexuel compte tenu de son association à la médecine.

    En effet, les personnes transsexuelles ont souvent recours à la prise d’hormone ou des interventions chirurgicales afin de modifier leur anatomie pour ressembler davantage à leur identité du genre.

    Source : abc4

    Le transgenre est souvent considéré comme le troisième genre, mais reste distinct d’une orientation sexuelle. Les personnes transgenres refusent parfois d’indiquer leurs orientations sexuelles. Elles peuvent s’identifier comme hétérosexuels, homosexuels ou bisexuels.

    L’identité de genre “transgenre” a été reclassée “trans” par certains groupes et “trans” (sans astérisque) a été utilisé pour décrire les personnes trans.  Le terme “trans *” par contre couvre toutes les identités non cisgenres notamment :

    • Transgenres ;
    • Transsexuels ;
    • Travestis ;
    • Gender queer
    • Gender fluid
    • Non-binaire ;
    • Genderfuck ;
    • Asexués ;
    • Sans gender ;
    • Troisième genre non sexué ;
    • Deux esprits ;
    • Bigenre.

    Chapitre 2 : LGBT – terme inclusif pour toute la communauté non hétérosexuelle

    D’abord, la désignation de la communauté non hétérosexuelle par un terme inclusif est restée pendant longtemps un sujet de grande préoccupation pour la communauté. Ensuite, le sigle LGBT semble considérer les différentes identités du genre et sexuelles. Finalement, j’aborde dans ce chapitre, le caractère inclusif du sigle LGBT.

    2.1. La diversité des minorités sexuelles

    Le but du sigle LGBT est de souligner la diversité des cultures basées sur l’identité sexuelle et l’identité de genre. LGBT fait également référence à tous ceux qui ne sont ni hétérosexuels ni cisgenres. Il ne se limite donc pas aux seuls :

    • Lesbiennes ;
    • Gays ;
    • Bisexuels ; 
    • Transgenres.

    Pour reconnaître cette inclusion, une variante populaire ajoute la lettre “Q afin de désigner ceux qui s’identifient comme queer ou qui remettent en question leur identité sexuelle. Ainsi, le sigle LGBTQ a été enregistré depuis 1996.

    Source : amazonaws

    « D’abord, certains proposent l’ajout de « I » à LGBT pour inclure les intersexuées. Ensuite, ce sigle est présent dans le « Guide de l’activiste » du mouvement Yogyakarta Principles in Action. D’autres combinent les acronymes en LGBTIQ. 

    Les bisexuelles et transgenres veulent aussi être reconnues légitimement dans une plus grande communauté minoritaire.

    Néanmoins, la communauté représente l’inclusion positive à long terme.

    «  » »

    Au fil du temps, le sigle LGBT désigne ceux non spécifiquement identifiés dans les quatre lettres. Par conséquent, l’usage du terme LGBT a progressivement facilité l’acceptation des individus marginalisés. En 2009, Candis Cayne, une actrice transgenre, appelait cette communauté « dernière grande minorité », soulignant ainsi la persistance du harcèlement ouvert. Cependant, répondant au lobbying continu de la communauté LGBT, Facebook a augmenté ses options de genre en février 2014. Finalement, en juin 2015, suite à la légalisation du mariage homosexuel par la Cour suprême des États-Unis, Facebook a lancé un filtre d’arc-en-ciel pour célébrer ce moment. »

    2.2. Les variantes du terme LGBT

    Différentes variantes du sigle LGBT existent, y compris GLBT. Cependant, LGBT a une connotation plus féministe. En effet, « L » pour « lesbienne » est en premier. Si on exclut les transgenres, on utilise LGB. On peut ajouter « Q » pour « Queer ». Parfois, le « Q » devient un point d’interrogation. Au Royaume-Uni, ils utilisent LGB&T. Le Parti vert d’Angleterre opte pour LGBTIQ. Enfin, les homosexuels afro-américains utilisent SGL pour se distinguer.

    Source : metroweekly

    MSM (Men who have Sex with Men) est un sigle qui est surtout utilisé dans le milieu scientifique pour décrire les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes sans se référer à leur orientation sexuelle. 

    D’autres variantes de LGBT peuvent prendre un :

    • U” pour “incertain” ;
    • C pour “curieux ;
    • T” pour “travesti” ;
    • “2” pour les personnes “à deux esprits” ;
    • SA” pour les “hétérosexuels alliés” ;
    • P” pour “polyamour” ;
    • H” pour les “séropositifs” ;
    • O”pour les “autres”.

    L’inclusion récente des « alliés » dans l’acronyme LGBT a été contestée. Certains sont accusés d’utiliser le mouvement pour accroître leur notoriété. Des militants LGBT critiquent aussi leur vision hétéronormative du monde. En Inde, le terme LGBTIH inclut les « hijra », une sous-culture de femmes trans très présente en Asie.

    Source : manipalthetalk

    En réunissant toutes ces orientations, on a le sigle LGBTTQQIAAP pour :

    • Lesbiennes (L) ;
    • Gays (G) ;
    • Bisexuels (B) ;
    • Transgenres (T) ;
    • Transsexuels (T) ;
    • Queer (Q) ;
    • Questionnement (Q) ;
    • Intersexués (I) ;
    • Asexués (A) ;
    • Alliés (A) ;
    • Pansexuels (P).

    Ce sigle est parfois critiqué pour être source de confusion, la question de l’ordre des lettres pose également problème. L’ajout de la catégorie “alliés a également soulevé une controverse dans la mesure où elle s’oppose à “asexués”.

    Sinon, on peut aussi rencontrer le sigle QUILTBAG pour :

    • Queer et en questionnement ;
    • Intersexués  ;
    • Transgenres et bispirituels ;
    • Bisexuels ;
    • Asexués et alliés ;
    • Gays et genderqueer.

    Source : wp

    Le magazine Anything That Moves a inventé le sigle FABGLITTER pour fétichisme (la communauté BDSM). Il représente :

    • Alliés ;
    • Polyamour ;
    • Bisexuels,
    • Gays,
    • Lesbiennes,
    • Intersexués,
    • Transgenres,
    • Transsexuel.

    Toutefois, ce terme n’a pas été beaucoup utilisé.

    La Wesleyan University a utilisé le sigle LGBTTQQFAGPBDSM pour :

    • Lesbiennes (L) ;
    • Gays (G) ;
    • Bisexuels (B) ;
    • Transgenres (T) ;
    • Transsexuel (5) ;
    • Queer (Q) ;
    • En questionnement (Q) ;
    • Flexual (Q) ;
    • Asexués (A) ;
    • Gender fuck (G) ;
    • Polyamour (P) ;
    • Bondage (B) ;
    • Discipline, domination (D) ;
    • Soumission, sadisme (S) ;
    • Masochisme (M).

    Certains utilisent le sigle LGBT+ pour signifier la communauté LGBT et les communautés liées.

    Source : lgbtplusstaffnetwork

    Des études anonymes sur internet montrent que la plupart des jeunes se classent en tant que « Q » (questionnement) dans LGBTQ, reflétant l’incertitude et la pression sociale autour de la sexualité.

    Chapitre 3 : Les critiques liées à l’usage du sigle LGBT

    Les termes utilisés pour décrire les identités non hétérosexuelles ne cessent de croître, et parallèlement, le besoin d’une identification appropriée pour désigner la communauté LGBT augmente aussi. Néanmoins, le sigle ne manque donc pas d’attirer des critiques. En effet, ce chapitre est consacré aux critiques liées à l’utilisation de LGBT pour désigner les minorités sexuelles.

    3.1. LGBT – Une soupe à l’alphabet

    L’ordre des lettres n’a pas été normalisé. En plus des variations entre les positions de la lettre “L” et “G”, les autres lettres, moins courantes, quand elles sont utilisées, peuvent apparaître dans un ordre presque quelconque.

    Ainsi, les sigles liés aux LGBTQ sont parfois qualifiés de “soupe à l’alphabet”, car ils varient selon les préférences des individus et des groupes.

    Source : out

    En ce qui concerne le sigle LGBTTQQIAAP, certaines identités sexuelles sont considérées comme relevant du terme générique bisexuel et sont donc souvent incluses dans la communauté bisexuelle. Il s’agit de :

    • Pansexuel (P) ;
    • Omnisexuel (O) ;
    • En questionnement (Q) ;
    • Queer (Q).

    De même, les termes transsexuels (T) et intersexués (I) sont considérés par certains comme relevant du terme générique transgenre. Mais beaucoup de transsexuels et intersexués s’opposent à cela.

    3.2. Le sigle LGBT est-il accepté par toutes les minorités sexuelles ?

    La communauté LGBT a vu de nombreuses controverses en ce qui concerne l’acceptation universelle des différents sous-groupes. En effet, les bisexuelles et transgenres en particulier, ont parfois été marginalisées par la communauté LGBT plus grande.

    En ce qui concerne les intersexuées, certaines personnes  préfèrent le sigle LGBTI, tandis que d’autres insistent sur le fait qu’ils ne sont pas une partie de la communauté LGBT. Elles préfèrent qu’ils ne soient pas inclus dans le cadre du terme.

    En Australie, où le terme LGBTI est de plus en plus utilisé, la législation antidiscrimination reconnaît l’intersexualité comme un attribut biologique distinct à la fois de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle.

    Source : equality-network

    Ceci montre que les identités sexuelles du genre ne sont pas unanimes quant à la désignation de la communauté par le sigle LGBT.

    Par ailleurs, les sigles LGBT ou GLBT ne peuvent plaire à tout le monde. Par exemple, certains affirment que les causes transgenres et les transsexuels ne sont pas les mêmes que celles des lesbiennes, des gays et des bisexuels.

    Cet argument s’appuie sur l’idée que les transgenres et les transsexuels ont à voir avec l’identité de genre, ou la compréhension d’une personne d’être ou ne pas être un homme ou une femme, indépendamment de leur orientation sexuelle.

    Ainsi, les soucis des LGB peuvent être considérés comme des problèmes d’orientation sexuelle ou d’attraction. Ces distinctions ont été faites dans le cadre de l’action politique dans laquelle les objectifs LGB, tels que la légalisation du mariage de même sexe et la lutte pour les droits de l’homme, peuvent être perçus comme contraires aux objectifs des personnes trans.

    3.3. La recherche de terme plus inclusif

    De nombreuses personnes cherchent un mot universel pour remplacer les sigles actuels. Des propositions comme « queer » ou « arc-en-ciel » ont été faites, mais peu ont été largement acceptées. Pour certains, « queer » a des connotations négatives, rappelant des insultes passées, tandis que pour d’autres, surtout les jeunes, c’est plus politique que LGBT.

    Source : outrightvt

    Par ailleurs, le terme “arc-en-ciel” rappelle les années hippies, les mouvements New Âge et des groupes tels que Rainbow Family ou Jesse Jackson’sRainbow/PUSH Coalition.

    « D’une part, certaines personnes préconisent les expressions minorités d’identité sexuelle et de genre inventées en 2000 afin d’inclure explicitement toutes les personnes qui ne sont pas cisgenre et hétérosexuels. D’autre part, certains prônent l’utilisation de minorités romantiques de genre et sexuelles comprenant des orientations romantiques minoritaires et le polyamour. Ensuite, d’autres avancent l’utilisation des expressions comme : »

    • Diversités sexuelles et de genres ;
    • Orientations marginalisées ;
    • Identités de genre et intersexués ;
    • Orientations marginalisées ;
    • Alignements de genre et intersexués.

    Source : teenvogue

    Certaines personnes défendent le séparatisme lesbiennes-gays, suggérant une communauté distincte de l’ensemble LGBTQ. Parfois, elles nient l’égalité des non-monosexuels et des transsexuels, ce qui peut mener à la biphobie et la transphobie. Peter Tatchell d’OutRage réfute cette idée, jugeant la séparation du mouvement transgenre du LGB politiquement imprudente. En revanche, certains de la minorité sexuelle rejettent l’image d’une communauté LGBT, désapprouvant la solidarité, la visibilité et les actions pour les droits, comme les marches de la Fierté. Ils estiment que ces regroupements renforcent l’idée que les personnes LGBTQ sont différentes des autres.

    Voici une vidéo intéressante qui résume ce billet. 🙂

    QUE SIGNIFIE LE TERME LGBT ?

    Conclusion

    LGBT est un sigle qui représente les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les transgenres. Il désigne cependant toutes les minorités sexuelles qui ne s’inscrivent pas dans le genre hétérosexuel.

    Ce bref aperçu de l’histoire du sigle LGBT nous a permis de comprendre que les termes désignant la communauté  LGBT ont évolué au fur et mesure que le langage évolue.

    Le terme LGBT est apparu aussi dans un contexte d’émancipation des minorités sexuelles. Il se veut inclusif pour toutes les identités de genre et reste flexible à l’ajout de nouveaux alphabets dans le but de représenter toutes les minorités sexuelles.

    Bien qu’il soit majoritairement utilisé, l’usage du terme LGBT ne fait pas malheureusement l’unanimité au sein de toute la communauté.

    drapeau lgbt