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Santé | Slam : les danger du Chemsex

    Consommation de drogue sexualisée : cas du slam

    D’après Antidote LGBT, le service britannique de soutien aux personnes homosexuelles en termes de drogues et d’alcool, le nombre d’hommes qui s’injectent des substances pendant les rapports sexuels aurait grimpé de 1% seulement en 2011 à 60% en 2018. 

    chemsex slam gay
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    Des chiffres qui témoignent de la montée d’une nouvelle tendance sexuelle, le slam, dans nos grandes villes. 

    Ce qui n’a pas manqué de susciter d’autres récentes recherches sur la pratique et le moins qu’on puisse dire est que les experts s’inquiètent des répercussions dangereuses que pourrait avoir le Slam sur la santé des pratiquants. 

    • Mais concrètement, qu’est-ce que le Slam ? 
    • Pourquoi est-il devenu si populaire ? 
    • Et quels sont les risques auxquels les slameurs sont exposés ? 

    On en parle dans cet article signé 100% Slam. Suivez donc !

    Chapitre 1 : Slam – Définition et causes de la pratique

    Avant de découvrir en quoi le Slam pourrait affecter votre santé, il serait intéressant de rappeler en quoi consiste la pratique. 

    1.1. Le Slam, de quoi s’agit-il ?

    Apparu en 2008 en Europe de l’Ouest, le slam est devenu un phénomène international et gagne de plus en plus de terrain chez les hommes homosexuels.

    Contrairement à l’inhalation ou à l’ingestion de drogues, le slamming fait spécialement allusion à l’injection, ce qui est plutôt fréquent lors des soirées chemsex. 

    En clair, la pratique du slamming consiste à s’injecter des produits psychoactifs, souvent accompagnés d’autres produits érectiles, dans un contexte sexuel.

    Source : pcdn

    La plupart des pratiquants s’y adonnent donc pour augmenter leur libido et se débarrasser des inhibitions sexuelles. 

    Les drogues stimulantes qui sont fréquemment utilisées lors d’un slam party sont la méthamphétamine et les cathinones.

    Il s’agit de deux substances qui procurent des sentiments intenses d’euphorie et d’excitation sexuelle.

    Dans une interview accordée au site PinkNews, David Stuart explique « Le slamming est un moyen plus rapide et plus puissant d’agir sur les récepteurs de notre cerveau, créant ainsi un état d’euphorie plus important.”

    D’autres slameurs se donnent aussi à la pratique pour vaincre un choc émotionnel et se libérer le temps d’une soirée de leur solitude et du regard critique de la société. 

    Nous avons par exemple le témoignage de ce slameur qui confie sur Drugabuse que : « La désinhibition me permet d’oublier un instant mon corps que j’ai du mal à accepter, et surtout le regard des autres ainsi que leurs commentaires blessants. La solitude vécue par de nombreux homosexuels est certainement aussi un facteur qui encourage ce comportement ».

    Source : xxgasm

    Qu’importe pour avoir des relations sexuelles plus torrides ou pour échapper aux regards des autres, le slam n’est malheureusement qu’une solution d’un court instant. 

    À la longue, la pratique peut devenir très dangereuse parce que la plupart des substances injectées sont extrêmement addictives. 

    Elles provoquent une décharge de dopamine dans l’organisme et le sujet se voit continuellement en train de rechercher une dose supérieure pour se sentir plus à l’aise. Ce qui pourrait déclencher de graves troubles mentaux. 

    L’autre problème avec le Slam réside dans les conditions dans lesquelles les participants s’injectent les substances. Généralement, la même seringue est utilisée pour tous les participants sans aucun dispositif de vérification de statut sérologique VIH. 

    Ce qui reste un champ libre pour de nouveaux cas de contaminations de certaines maladies facilement transmissibles notamment le SIDA et de l’hépatite. 

    Selon un porte-parole de Public Health England cité par The Independent, “Il s’agit d’un grave problème de santé qui entraîne une mauvaise santé sexuelle et mentale, ainsi que la transmission et l’acquisition du VIH et d’autres virus transmissibles par le sang… surtout dans le contexte des fêtes sexuelles, où des rapports non protégés peuvent avoir lieu.”

    Mais il est important de souligner que nous ne cherchons aucunement à condamner le Slam. La pratique en elle-même n’a rien d’illégal. 

    Ce sont plutôt les drogues injectées dans le sang qui représentent un véritable danger pour la santé. 

    1.2. Pourquoi le slamming est-il devenu populaire ?

    Au départ, la pratique de slamming était mal vue, même au sein de la communauté gay et seulement une poignée des gens qui participent aux soirées chemsex osaient vraiment l’expérimenter. 

    Par rappel, le Chemsex est une partie de sexes entre hommes qui se déroulent sous l’emprise de drogues prises juste avant ou pendant les rapports sexuels. Les parties de Chemsex s’effectuent souvent dans des maisons privées où les participants s’adonnent à des rapports sexuels en groupe.

    Source : aides

    Ces personnes cherchent à booster leur libido pour des relations sexuelles plus longues et plus sensationnelles. 

    L’injection de la drogue sous la forme de slam a commencé à se développer au cours de ces parties de Chemsex. 

    Mais ces dernières années, la pratique est devenue de plus en plus acceptée et il n’est pas rare aujourd’hui de trouver sur des sites et appli de rencontres gays, des profils qui vantent tout le côté glamour de la pratique. 

    L’usage du terme slamming associé à la drogue est devenu courant sur les applications de rencontre sans que de nombreuses personnes se soucient vraiment des dangers liés à cette forme de toxicomanie.

    David Stuart a remarqué que : “vous pouvez aller sur Grindr ou d’autres applications de rencontre gay… et vous pouvez voir que le monde du slamming est glorifié.”

    D’autres experts se sont également penchés sur le sujet et plusieurs causes semblent expliquer cette montée du slam. 

    Tout d’abord, il est prouvé que la consommation de la drogue et notamment à caractère sexuel est devenue récurrente ces dernières années dans plusieurs pays comme le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et dans certains pays ici en Europe. 

    Ensuite, les experts en toxicomanie expliquent que l’organisme humain développe par nature une certaine résistance aux drogues, ce qui pousse les gens à prendre des doses plus élevées avant de retrouver le degré de sensation voulue. 

    Très vite sont nées différentes façons dangereuses de consommation de drogue. Beaucoup de drogués ne se contentent plus d’inhaler ou d’ingérer, ils préfèrent procéder par injection intraveineuse pour déverser une quantité importante de substances directement dans le sang. 

    Source : leprogres

    Pour David Stuart, « il est devenu plus populaire récemment, en raison de l’essor du chemsex, parce que les drogues que nous utilisons ont changé, parce que les contextes dans lesquels nous utilisons les drogues ont changé.”

    La dernière cause qui pourrait expliquer cette montée du Slam est purement psychologique. D’après une recherche menée par des chercheurs français, une partie de la communauté gay se tourne vers le chimio-sexe et le slam pour lutter contre la dépression et toutes les formes d’agression dont ils font objet dans la société. 

    Chapitre 2 : Quels sont les risques auxquels les slameurs s’exposent ?

    Les différentes études menées sur la pratique de slam ont montré qu’elle facilite la transmission de plusieurs maladies et peut aussi avoir des effets sur la santé mentale. Découvrez dans ce chapitre les risques liés à la pratique du slam.

    2.1. La transmission de maladies au cours des « slam party »

    Les études sur cette pratique sont peu nombreuses, mais lors d’un séminaire national de quinze jours tenu à Bordeaux sur l’infectiologie, une communication scientifique sur le slam a reçu un prix.

    Source : rgstatic

    La communication a porté sur une étude menée à l’hôpital Tenon qui se repose sur l’analyse de questionnaires remplis par 1166 gays séropositifs. Parmi ceux-ci, 34 patients ont déclaré avoir déjà pratiqué le slam, soit une prévalence de 2,9 %.

    Ce chiffre est comparable aux données des études menées à Londres”, explique le Docteur Régis Missonnier, médecin généraliste au service d’infectiologie à l’hôpital Tenon. Les slameurs avaient en moyenne 42 ans et 50 % présentaient une co-infection au virus de l’hépatite C, un chiffre élevé.

    Quelle que soit la substance injectée, ces slameurs ont des connaissances très réduites sur les risques”, explique le Docteur Missonnier. L’injection expose les slameurs à la transmission de l’hépatite C, mais aussi des risques d’atroces abcès sur les bras.

    Les risques liés à l’injection de drogues proviennent en majeure partie du partage des aiguilles. Ces risques augmentent encore plus lorsque les drogues sont utilisées dans un environnement sexuel exacerbé.

    Il y a également le risque lié aux mélanges des substances que les slameurs s’injectent. En effet, ces derniers prennent aussi du popper en plus des produits érectiles. Le popper est un type de cannabis qui peut provoquer des glaucomes et une baisse de la vision.

    Source : emcdda

    Quant aux produits érectiles, ils peuvent provoquer du priapisme. Il s’agit d’une érection anormale prolongée du pénis en absence de toute excitation. 

    Cela pour donner l’impression d’une belle performance sexuelle, mais il s’agit d’une pathologie qui pourrait affecter de façon irréversible le fonctionnement érectile si rien n’est pas très tôt. 

    “… Selon l’expert, le priapisme, quand il est opéré trop tardivement, peut conduire à l’impuissance”, a déclaré Missonnier.”

    2.2. Les répercussions du slam sur la santé mentale

    La pratique du slam est très addictive. Pour la plupart des drogues injectées lors du slamming, les effets sont immédiats et particulièrement intenses. Cela augmente le niveau de la dépendance et plus rapidement la tolérance à des doses de plus en plus élevées.

    Les slameurs ont donc souvent envie de prendre des quantités de plus en plus dangereuses pour ressentir le même effet. À mesure qu’ils prennent des quantités croissantes, les dommages causés à l’esprit et au corps sont de plus en plus graves.

    Source : independent

    Une étude a été réalisée à Nantes sur les troubles liés à l’usage de la drogue (cathinone) dans le contexte de la pratique du slam. Elle a révélé que 70 % des cas étudiés poursuivent toujours cette pratique malgré qu’ils savent qu’ils sont sujets à des problèmes psychologiques et physiques. Les données recueillies sur un des sujets sont assez surprenantes.

    En 2015, il avait commencé l’injection intraveineuse et intra nasale au cours des soirées de slamming de façon mensuelle. Ensuite, l’administration des drogues est devenue essentiellement intraveineuse.

    En 2018, la fréquence a augmenté et il se faisait injecter de la drogue de façon hebdomadaire. 

    Conscient des répercussions sur sa santé, il a ensuite essayé de diminuer ou d’arrêter carrément la pratique de slam, mais il n’y est jamais parvenu. 

    La même étude a montré que :

    • 45 % des sujets avaient des critères de l’envie ;
    • 42 % des sujets avaient des critères de tolérance ;
    • 27 % des sujets avaient des critères de sevrage.

    Par ailleurs, le slameur peut également avoir des difficultés à s’exciter sans s’injecter, ce qui rend la dépendance de plus en plus forte dans un contexte sexuel. Le slam a aussi des conséquences sociales sur les pratiquants.

    Source : gaystarnews

    Régis Missonnier pointe aussi le fait que les drogues utilisées dans les pratiques du slam troublent l’humeur. Dans certains cas, le mauvais traitement des drogues peut également conduire à des problèmes de santé mentale extrêmes comme :

    • Une anxiété avec tristesse ;
    • Des hallucinations ;
    • Une dépersonnalisation ;
    • Des paresthésies.

    « De plus en plus d’homosexuels dans nos communautés entendent parler d’amis qui sont internés en vertu de la loi sur la santé mentale à cause des drogues chimiques. Et ce dans des proportions que nous n’avions jamais vues avant que le chemsex et le slamming ne deviennent plus populaires”, a déclaré Régis Missonnier.

    Ainsi, une personne qui s’adonne à cette pratique peut se retrouver incapable de travailler et sans revenu. Missonnier est clair à ce sujet :

    Dites aux séropositifs et aux autres que, non, ça ne fait pas que rendre additif. On peut bien s’intégrer, être apprécié dans une communauté sans passer par là.

    Source : tongariro

    Ce spécialiste parle de “salle de shoot à poil” pour désigner ce phénomène en France où cette pratique n’est pas supervisée et la sécurité n’est pas assurée. Dans d’autres pays, les salles d’injection sont supervisées afin de réduire les risques.

    Sur des sites de rencontre de rapports sexuels sans préservatifs (bareback), certains se servent de la drogue (chemsex ou slam) pour appâter un partenaire parfois jeune et inexpérimenté. Si la première séance peut se dérouler sans anicroche, les accidents sont courants et ne tardent pas à venir.

    2.3. Comment trouver de l’aide lorsqu’on souhaite arrêter le slam

    Décider d’arrêter de pratiquer le slam est une sage décision et on ne  peut qu’aider et encourager les personnes qui ont le courage de faire le premier pas dans cette direction. 

    La plupart des centres d’addictovigilance travaillent dans ce sens et peuvent accompagner les slameurs qui souhaitent arrêter.

    Source : ghparis10

    Que ce soit le slam ou le chemsex, les services de santé classique manquent souvent de la nuance et de l’attention nécessaires pour traiter les personnes qui luttent contre l’addiction aux drogues dans le contexte sexuel. 

    Le docteur Missonnier liste quatre endroits autour de Paris où ces personnes peuvent trouver de l’aide.

    • La clinique Montevideo de Boulogne-Billancourt ;
    • Le centre d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif ;
    • Le service de médecine addictologique de l’hôpital Lariboisière-Fernand-Widal ;
    • Le centre de santé sexuel Le 190.

    Conclusion

    Le slam est une injection de drogue par voie intraveineuse observée souvent lors des soirées festi.ves pour des rapports sexuels plus excitants. Mais cette pratique ne reste pas sans conséquence et la plupart des drogues employées lors d’un slam party présentent de nombreux dangers tant sur la santé que sur l’humeur.

    La pratique du slam expose les slameurs à la contamination de l’hépatite et du VIH SIDA et d’autres maladies sexuellement transmissibles. 

    Fort heureusement, il existe des centres qui prennent en charge les personnes accros au slam et qui souhaitent suivre un traitement pour arrêter.

    Cependant, il faut rappeler que ce n’est pas toute la communauté gay qui pratique le slam. Il s’agit d’une partie de cette communauté qui est plus susceptible de consommer des drogues dans un contexte sexuel et qui est exposée aux risques du slam.

    Le chemsex, une pratique sexuelle à risque

    En Angleterre, en 2015, 435.000 nouveaux cas d’IST ont été diagnostiqués et les gays, transsexuels, et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) sont les groupes de la population les plus concernés. Entre 2012 et 2015, l’incidence des IST a « explosé » : 105% d’augmentation pour celle des gonorrhées, 95% d’augmentation pour la syphilis, 52% pour les infections à chlamydia.

    L’incidence des infections entériques s’est également accrue avec de plus en plus de diagnostics d’infections à shigella flexneri 2A chez les hommes (+30% entre 2014 et 2015) alors que le taux restait stable chez les femmes. Le nombre de nouveaux cas de VIH a atteint 3.360 en 2014.

    Certains facteurs concourent à cette évolution inquiétante, notamment le développement d’une nouvelle pratique sexuelle ; le sexe sous drogue ou chemsex.

    Le chemsex consiste à recourir à des drogues avant ou pendant la relation sexuelle afin de décupler le plaisir et les perceptions. Les produits les plus utilisés sont la métamphétamine ou crystal meth, le GHB/GBL, la méphédrone (MCAT) et la kétamine. Les drogues peuvent être injectées, on parle alors de slamsex.
    Les rapports non protégés et prolongés conduisent inévitablement à des traumatismes des muqueuses d’où une augmentation du risque de transmission du VIH, du virus de l’hépatite C (VHC) et des autres agents des IST.
     
    Les auteurs de cette étude anglaise ont cherché à évaluer le rôle de la pratique du sexe sous l’emprise de drogues dans la propagation des IST parmi la population des HSH séropositifs pour le VIH en envoyant des questionnaires à des patients consultant dans des centres prenant en charge cette infection en Angleterre.
    Au total 4 350 propositions de participations ont été envoyées ; les réponses de 392 hommes sexuellement actifs séropositifs pour le VIH, considérés comme représentatifs de la population, ont pu être exploitées.
     
    Au total, 29,5 % de ces 392 hommes ont déclaré avoir eu, au cours de l’année précédente, des relations de type chemsex et 10,1 % du slamsex. Pour le chemsex, les drogues les plus utilisées étaient le GHB/GBL (71,6 %) et la méphédrone (71,4 %) et pour le slamsex, c’est le crystal meth (69,2 %) et la méphédrone (64,2 %).

    AUGMENTATION DE L’INCIDENCE DES IST
    Près de trois quarts (72,3 %) de ces hommes signalent avoir eu des rapports non protégés, 35 % des rapports non protégés avec des sujets de statut inconnu vis-à-vis du VIH ou négatifs et, 9,8 % des rapports non protégés malgré une charge virale détectable. Ces conduites à risque étaient significativement plus fréquentes (respectivement odds ratio OR 5,73, p < 0,001 ; OR 2,34, p < 0,05 ; OR 3,86, p < 0,01) en cas de pratiques du chemsex. Par ailleurs les utilisateurs de chemsex et slamsex avaient un nombre de partenaires occasionnels plus important.

    Sous chemsex versus absence d’utilisation de drogues, les taux d’infection sont de 34 % vs 14 % toutes IST confondues, de 37 % vs 19 % pour les infections à Chlamydia, de 45 %vs 15 % pour celles à gonocoques et de 16 % vs 18 % pour la syphilis. Sous slamsex versus absence de drogues les chiffres correspondants sont 51 % vs 17 % (toutes IST confondues), 49 % vs 22 % (Chlamydia), 54 % vs 22 % (gonocoque), 31 % vs15 % (syphilis).

    De plus, on note une augmentation des cas d’hépatite C (OR 6,58 p < 0,01), des IST bactériennes (OR 2,65 ; p < 0,01) sous chemsex ainsi que sous slamsex (respectivement OR 9,39 ; p < 0,001 et OR 6,11 ; p < 0,001).

    Au final, 1/3 des HSH sexuellement actifs rapportent pratiquer le chemsex. Celui-ci favorise les comportements à risque (grand nombre de partenaires, rapports non protégés avec des partenaires de statut inconnu) et est associé à une augmentation de l’incidence des IST.

    Les auteurs n’ont pas noté de différence selon la région de naissance, le niveau d’éducation, l’emploi, les relations, la fréquence des binge drinking, et l’ancienneté de la séropositivité pour le VIH.

    Source : jim.fr

    Chemsex : deux fois plus de morts liées au GHB

    Face à l’augmentation considérable des décès liés au GHB à Londres, les toxicologues appellent à une action radicale pour lutter contre les overdoses chez les jeunes hommes. En effet, le nombre de personnes ayant trouvé la mort suite à une prise excessive de GHB a augmenté de 119% dans la capitale anglaise, entre 2014 et 2015. Il faut savoir que ce médicament est le plus souvent associé au chemsex.

    L’étude a été menée par les toxicologues de l’Imperial College de Londres. Ils ont analysé les données de 2011 à 2015 recueillies au niveau des pompes funèbres de Londres, excepté dans l’ouest de la ville où les données n’étaient pas disponibles.

    Ils ont alors trouvé que le nombre de décès de la classe C a plus que doublé en seulement 12 mois. Par contre, les morts liées à l’ecstasy a diminué de 10% au cours de la même période. En d’autres termes, on peut dire qu’en 2015 une personne mourait à la suite d’une prise de GHB tous les 12 jours à Londres.

    Toutefois, ces chiffres ne représentent qu’une fraction des statistiques nationales. D’après la toxicologue à l’origine de l’étude, Joanna Hockenhull, il se pourrait que le total réel des décès ne puisse être connu. Pour expliquer cela, elle a fait savoir que le GHB n’est pas systématiquement pris en compte dans les statistiques de la toxicologie. Elle a ajouté que ce manque de données constitue un obstacle à l’information sur les risques liés à la consommation de la drogue par le public. « Les gens ne savent pas comment prendre ces médicaments en toute sécurité ou ne savent pas à quel point ils sont dangereux ».

    L’étude publiée dans les colonnes du Forensic Science International en janvier a dénombré 61 morts liés au GHB entre 2011 et 2015. Toutes les victimes, sauf une, sont des hommes. Dans 77%  des cas, les décès ont eu lieu dans des maisons privées, l’âge médian des victimes était de 37 ans. D’après le rapport, cela indique qu’ils étaient des toxicomanes expérimentés et non des débutants qui ont testé d’autres substances auparavant. Par ailleurs, un tiers d’entre eux étaient séropositifs et plus de deux tiers avaient également d’autres médicaments dans le système.

    Les conclusions de Joanna Hockenhull ont été publiées au moment où la police métropolitaine a entrepris un examen de 58 décès liés au GHB à Londres au cours des dernières années, suite à la condamnation en novembre du serial killer Stephen Port qui a drogué ses victimes avec du GHB avant de les violer et de les tuer.

    Pour information, le GHB agit sur le système nerveux central en déclenchant les mêmes sensations que l’alcool et l’ecstasy. C’est un des trois substances fréquemment utilisées dans les parties de chemsex où les hommes ont des rapports sexuels avec des hommes sous l’influence de drogue, le plus souvent  au cours de fêtes privées.

    En plus d’informer sur le nombre de décès, l’étude explique également pourquoi le GHB représente un réel danger pour la vie. On sait alors qu’il existe une grande variabilité des effets d’une dose à une autre et d’un individu à une autre. En d’autres termes, une dose euphorique pour une personne pourrait être une dose sédative pour un autre. Ainsi, une overdose peut facilement arriver. Il n’est pas rare que les hommes qui ont déclaré avoir été inconscients après avoir pris du GHB aient été en réalité dans le coma. Cela explique pourquoi les décès sont fréquents suite à une prise de GHB.

    Joanna Hockenhull a indiqué qu’elle et son équipe avaient remarqué une augmentation des décès liés à la drogue. Ils voulaient alors alerter l’opinion et les décideurs sur les dangers des pratiques à risque comme le chemsex. D’après elle, beaucoup de personnes ne sont pas conscients de ces dangers, les toxicomanes en premier. La situation est d’autant plus préoccupante que les procédures de dépistage standard après un décès liés à la prise de médicaments prennent en considération plus de 300 substances, mais pas le GHB. Ce n’est que lorsque les toxicologues recherchent spécifiquement le GHB, en se basant sur les informations qui leur sont données sur le défunt, qu’ils en trouvent. Ce test ne peut cependant pas se faire sans un échantillon d’urine disponible que dans la moitié des cas.

    Sinon, Joanna Hockenhull a indiqué que parmi les toxicologues, il y a beaucoup de débats sur les niveaux qu’on doit chercher et les niveaux qui prouvent l’ingestion et les niveaux qui s’avèrent mortels. D’après elle, il est encore difficile d’interpréter les cas. Elle a ajouté que des changements radicaux doivent être mis en œuvre pour prévenir les décès liés au GHB. Dans un premier temps, elle a évoqué le dépistage systématique de la drogue sur un décès. Elle a fait savoir qu’elle en a déjà discuté avec les autorités sanitaires dans le pays.

    L’étude a également inclus des recommandations pour une plus grande prise de conscience des dangers mortels du GHB. D’autres études devraient encore être menées pour mieux cerner le comportement des toxicomanes vis-à-vis du GHB.

    Nous n’avons pas de statistiques au niveau français mais il semble que le GHB soit une des drogues les plus utilisées. En effet, le GHB se trouve très facilement sur internet et ne coûte presque rien.

    Horny & High : une BD sur le Chemsex, la drague et le chagrin d’amour

    J’ai retrouvé Ed Firth pour un aperçu des coulisses de sa bande dessinée, Horny & High.

    Quelle a été votre inspiration pour créer Horny & High ?

    J’ai le désir de faire des BD depuis que j’ai 10 ans et que j’ai enregistré le brillant documentaire de Terry Zwigoff sur Robert Crumb sur BBC2. Pour un enfant de la banlieue, élevé dans les timides bêtises d’écolier de bandes dessinées britanniques comme Beano et Whizzer and Chips, c’était époustouflant, subversif, inventif et très libérateur.

    J’ai également découvert Calvin et Hobbes, une bande dessinée incroyablement expressive qui restait si fidèle aux personnages et montrait la gamme d’idées et d’images avec lesquelles on pouvait s’amuser tout en restant avec la même petite troupe de personnages dans le même décor.

    Je me suis frotté à la bande dessinée mais je n’ai jamais eu la confiance nécessaire pour mener à bien beaucoup de choses en tant qu’écrivain.

    Vers 2014, un ami proche s’est retrouvé mêlé au Chemsex et à l’escorting avec des chems, et m’a raconté cette histoire d’un grand refroidissement où deux des gars de ce quartier sont entrés dans un trou de GHB, l’un après l’autre. C’est ce qu’on appelle aussi le G-ing out. Après une longue période sous GHB, vous pouvez commencer à avoir des spasmes, à dire des bêtises et à vous débattre dans la détresse sans être capable de dire clairement ce qui se passe – ça avait l’air si troublant.

    Ils n’avaient aucune empathie les uns pour les autres, et pendant que l’un reprochait à l’autre de perdre le contrôle, tous les autres continuaient à faire l’amour autour d’eux, en bloquant tout. Cela semblait si désagréablement cauchemardesque – c’est resté avec moi, je l’ai écrit, en étant certain que cette histoire avait des conséquences. Mais je ne savais pas quoi en faire, car je n’avais pas encore commencé à faire des bandes dessinées.

    Quel a été le processus créatif pour créer le récit et illustrer l’histoire ?

    En 2019, j’ai mis de côté tout le reste et j’ai décidé que j’allais simplement écrire jusqu’à ce que j’aie un scénario solide et des personnages que j’aimerais bien dessiner.

    De cette année de maturation, j’ai obtenu beaucoup de bonnes histoires, mais celle qui m’a le plus intéressé était intitulée Chillout. Elle semblait couvrir beaucoup de terrain sur les traumatismes – comment nous y faisons face, de manière constructive ou malsaine – et où la lutte pour l’égalité nous a menés jusqu’à présent.

    Mes propres expériences avec le sexe en groupe et la drogue m’ont parfois donné des aperçus très sombres des gens – souvent le genre de personnes qui pensent que le sexe est quelque chose qu’on arrache aux autres, plutôt que quelque chose sur lequel on collabore. Le carnet de notes de l’écrivain dans ma tête est toujours rempli de notes. Ces éclairs d’attitudes égoïstes sinistres ont été intégrés dans cette histoire. Je ne supporte pas les gens qui créent une mauvaise ambiance – alors cette histoire en est pleine !

    J’ai également fait beaucoup de recherches – le sexe chimique n’est compris que depuis peu comme une crise des santé, et des journalistes comme Patrick Strudwick ont beaucoup travaillé pour sensibiliser à ce mélange de problèmes qui doivent nécessairement être compris ensemble.


    Stephen Collins est le responsable de l’unité Chemsex and Crime au sein du service de probation et il a été une grande source d’information sur l’autre facette du Chemsex – le monde qui vous attend si les choses tournent vraiment mal pour vous et que vous avez un compte à rendre au système judiciaire. C’est vraiment un endroit confus – même si vous pensez personnellement que vous êtes prudent, vous pouvez être impliqué et impliqué dans des choses que vous n’auriez jamais imaginé accepter.

    Ce qui est souvent négligé dans les discussions sur la criminalité liée au sexe, c’est la vulnérabilité et la façon dont les hommes sont découragés de la reconnaître et de la posséder – ce qui peut être à l’origine de nombreux comportements impulsifs et de dépendance.

    Quoi qu’il en soit, mes craintes et mon anxiété quant à la direction que mon ami pourrait prendre ont été à la base de Horny and High. La première histoire, The Nightbus, est également basée sur quelque chose qui lui est arrivé. Il a toujours eu un appétit apparemment sans limite pour la drogue et a cette constitution apparemment à toute épreuve et une capacité surnaturelle à se mettre debout, alors j’attendais toujours que l’autre nous lâche.

    Je suis inspiré par des cinéastes comme Michael Haneke et Todd Solondz, qui ont tendance à écrire des personnages aussi irrécupérables, prenant des décisions horribles et aggravant les choses à chaque fois, mais c’est un regard convaincant qui demande une réflexion attentive et provoque beaucoup de sensations.

    Des dessinateurs de BD comme Marjane Satrapi, Alison Bechdel et Ralf König m’ont montré que l’on peut transmettre beaucoup d’émotions honnêtes et de récits autobiographiques nuancés à travers des images sensuelles et simplifiées.

    Ces dernières années, j’ai lu beaucoup de romans d’Alan Hollinghurst – il est brillant pour donner vie à des situations de familles, à des conversations et à des soirées entières, sans couper ou faire s’effondrer le temps – je pense que cela a influencé la décision de rester dans cette seule pièce sombre et de laisser les choses se dérouler sans broncher.

    J’ai passé presque toute l’année 2020 à travailler sur Chillout et The Nightbus. Le volume 1 de Horny & High était mon projet de fermeture, me permettant de rester sain d’esprit et me donnant ensuite quelque chose à penser à mesure qu’il se rapprochait de son achèvement. Ce fut mon travail personnel basé sur l’amour et j’ai eu la chance de pouvoir m’y consacrer cette année, malgré tout ce qui s’est passé et ce qui ne s’est pas passé.

    J’espère que j’apprendrai à produire des bandes dessinées plus rapidement et que j’en profiterai davantage. J’écrivais beaucoup dans la vingtaine et c’est formidable de redécouvrir cette passion pour la fiction – cette fois, avec une meilleure compréhension de ce qui me pousse à exprimer une vérité émotionnelle et une expérience vécue, ce que je veux dire et comment je veux le dire.

    La première fois, je me suis sentie très pressée – j’avais peur qu’elle ne soit pas achevée, j’étais constamment convaincue que j’allais la gâcher d’une manière ou d’une autre. Bien sûr, je ne savais pas non plus comment il serait reçu ni si quelqu’un s’en soucierait.

    J’aborderai la prochaine édition avec une certaine confiance dans ma capacité à le faire et dans le fait que j’ai un public.

    Le chemsex, la drague et le chagrin d’amour sont des thèmes auxquels beaucoup d’hommes gays s’identifieront fortement. Est-ce que Horny & High est un thème auquel seuls les hommes gays s’identifient ?

    Je n’essaie pas d’attirer un large public avec ce que je fais – je crée pour moi-même et je cherche ensuite les personnes qui aiment les mêmes choses.

    À ma grande surprise, cette bande dessinée a suscité plus d’intérêt chez les hétérosexuels que tout ce que j’ai fait jusqu’à présent. J’ai vendu les 200 premiers exemplaires et plus sur ma boutique en ligne, donc je sais exactement qui l’achète !

    C’est la bande dessinée qui se vend le plus rapidement que j’ai jamais produite et elle est en passe de devenir la plus vendue aussi, ce qui n’était pas ce que j’avais prévu – je pensais que seuls les collectionneurs hardcore en achèteraient une en pensant que c’était un nouveau zine de Pound Shop.

    J’ai cependant gardé à l’esprit que beaucoup de gens n’étaient pas familiers avec les drogues et la culture représentées, et j’ai essayé de l’ancrer dans la cause et l’effet des actions plutôt que d’épeler les choses ou de demander à un membre du public de substitution de poser des questions comme « meth ? Qu’est-ce que c’est ? Le protagoniste ici n’est pas naïf en ce qui concerne les méthamphétamines, il a fait le tour du propriétaire.

    Je ne sais pas s’il faut démystifier, mais il était important de décrire la scène avec franchise et d’écrire une histoire qui sonne vrai sans inclure toutes les horreurs de la drogue. Je voulais écrire quelque chose que les gens de l’intérieur et de l’extérieur puissent suivre et dans lequel ils puissent se reconnaître. Il n’y a pas vraiment de héros et de méchants ici, juste des gens qui ont besoin d’amour et de soins.

    Les bandes dessinées que j’aime vraiment sont généralement très spécifiques, insulaires, mystérieusement idiosyncrasiques ou aliénantes – c’est souvent une pratique beaucoup plus isolée que de dire, faire un film qui est un énorme travail d’équipe où il faut récupérer beaucoup d’argent en s’adressant à un large public.

    J’aime les choses qui vous isolent un peu, ou qui vous font travailler en marge pour essayer de comprendre. Il n’y a pas de glossaire à la fin – vous pouvez le consulter.

    Sur le plan émotionnel, je me suis inspiré de chansons – elles ne contiennent pas trop de mots, elles ne dépassent pas la durée de l’accueil, elles établissent une histoire par la répétition et vous laissent remplir les blancs avec votre imagination. Et puis, elles rebondissent sur votre tête pour le reste de votre vie.

    Après avoir terminé le travail et finalement contacté un imprimeur, j’ai soudain réalisé que peut-être personne ne serait prêt à imprimer quelque chose qui comporte 30 pages de nudité hardcore et d’abus de drogues ! J’étais très anxieux jusqu’à ce que Comic Printing UK me réponde par e-mail en me disant qu’ils l’aimaient vraiment.

    J’étais également accablée de remords pour avoir dessiné un personnage dans la troisième histoire qui me ressemble beaucoup en faisant quelque chose qui me ressemble aussi beaucoup.

    C’était comme si je me réveillais en plein somnambulisme sur l’autoroute sans savoir où je me trouvais ni comment j’étais arrivé là ! Mais j’ai décidé que c’était un bon signe – cela signifiait que je faisais quelque chose d’intensément personnel. Si ça ne fait pas de mal de le révéler, ce n’est pas tout à fait vrai ! Pour l’instant, ce n’est qu’une théorie qui fonctionne.

    Je sais qu’il y a une atmosphère généralement pessimiste dans ces histoires mais, si vous regardez bien, il y a de la tendresse et de la compassion, et de la survie. J’espère que les gens pourront s’identifier à l’humanité dans mon travail, même sans reconnaître les situations spécifiques.

    Vous avez publié le volume 1 de Horny & High – quand verrons-nous d’autres volumes dans cette série ?

    Dans le volume 2, qui sortira à la fin de l’année prochaine, nous pourrons explorer davantage certains des personnages et suggérer comment ils en sont arrivés là et où ils vont. Si les gens s’arrêtaient après un seul chillout, ce ne serait pas un problème.

    Après la sortie de ce premier volume, j’ai eu de nombreux contacts avec des personnes qui collectionnent mes travaux depuis dix ans, qui me révèlent soudain leur propre expérience de ces drogues et de ce type de situation, et je ne l’aurais jamais deviné.

    Des histoires horribles et beaucoup de regrets ou de désir de rester à l’écart pour toujours. Beaucoup se sentent changés à jamais – ils doivent maintenant se réadapter au sexe sans cette ruée vers la transgression et l’intoxication assistée chimiquement.

    Il y a probablement beaucoup de gens qui apprécient cette activité sans gâcher leur vie, mais ils auront été dans les mêmes pièces et sur les mêmes canapés que beaucoup de gens qui disparaissent sur une pente glissante.

    L’article 28, le projet du parti conservateur de codifier la persécution des homosexuels dans la loi, a fait en sorte que des générations de personnes homosexuelles comme moi ont passé leurs premières années sans modèle, sans information sur le sexe sans risque, sans chemin vers une existence heureuse et saine.

    Ce genre d’histoire exprime ce hurlement de colère et de déception à l’égard du système qui nous a laissé tomber et tient également compte de ce qui se passe lorsque des personnes sont constamment identifiées comme dangereuses et taboues juste pour exister.

    J’ai encore beaucoup à dire sur ce sujet. J’ai l’intention de publier un volume par an pendant les prochaines années, puis de le rassembler en une seule bande dessinée.

    Qu’espérez-vous que les gens ressentent en lisant Horny & High ?

    J’espère qu’ils aiment lire quelque chose d’ouvertement sexuel et qu’ils n’ont pas peur de regarder dans les recoins les plus sombres de la culture sexuelle gay, mais j’espère aussi qu’ils comprennent mieux la complexité et la problématique du sexe avec substances chimiques, et qu’ils peuvent trouver de la sympathie pour les personnes qui souffrent, même s’ils semblent être des hédonistes qui ne savent pas quand s’arrêter.

    Les hommes dans ces histoires cherchent quelque chose et s’échappent aussi de quelque chose. J’avais aussi le désir de capturer une époque – celle où j’ai grandi dans les années 90 dans l’ombre du SIDA et de la Section 28, et celle où j’ai atteint la maturité à l’époque de Gaydar et Grindr.

    Le Royaume-Uni a terriblement peur de parler de sexe en général – les féministes radicales transsexuelles qui s’insurgent actuellement contre la menace imaginaire des personnes trans illustrent de façon très nette notre pathologie du sexe et des questions de genre et comment cela diminue notre compassion et notre acceptation.

    Il y a un personnage masculin trans dans ce volume, mais ce n’est qu’une introduction à ce stade – j’ai travaillé sur une histoire à son sujet au cours de l’été, qui devrait figurer dans le volume 2.

    Mon intérêt est d’écrire sur les hommes homosexuels en ce moment, sur leur vérité laide, séduisante et fascinante, sur la masculinité toxique et la beauté de la transcender.

    Cette année, j’ai écouté d’excellents podcasts d’artistes-interprètes trans pendant que je fais du montage et de la colorisation – Transgressions de Sue Gives A Fuck et Margot Marshall est hilarant et brillant, et Slurry d’Olympia Bukkakkis et Oozing Gloop est mon obsession actuelle – des gens vraiment intelligents qui apprécient les discussions très incisives sur le genre et l’expression de soi sous le capitalisme.

    Sonder la pensée critique de cette manière, loin du monde de mes personnages, permet de mieux cerner mes thèmes. Cela se traduit par des podcasts et des mèmes et j’absorbe autant que possible.

    Les personnages que j’écris continuent de faire les mêmes erreurs et ont beaucoup à apprendre sur l’empathie et leur capacité à grandir et à être aimés. Si je ne m’intéressais pas à eux, je ne serais pas capable d’écrire ces scénarios sombres. Si personne ne raconte ces histoires, personne n’en tirera les leçons.

    Mettez la main sur un exemplaire de Horny & High

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    Sortie DVD : Chemsex

    Filmé dans les sous-sols cachés, les chambres et les bars de Londres, « Chemsex » est un film documentaire qui met directement en lumière le côté sombre de la vie gay moderne. En traversant le monde souterrain de l’usage des drogues par voie intraveineuse et des longs week-ends de sexe, « Chemsex » raconte l’histoire de plusieurs hommes en lutte pour s’en sortir et de personnels de santé avec pour mission de les sauver. Alors que la société regarde ailleurs, ce film puissant questionne sur la prévention contre le VIH, la toxicomanie et comment trouver sa place dans un monde en mutation.

    Chemsex – Bande Annonce:

    DVD Zone 2 – documentaire – Optimale – interdit aux moins de 16 ans – août 2018

    William Fairman (réalisateur), Max Gogarty (réalisateur)

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